Algérie: Le général Chengriha veut étouffer le Hirak avant le 12 juin

Le général Said Changriha est déterminé à étouffer le mouvement du Hirak, selon des sources bien informées à Alger, qui assurent que l’homme fort du pays, fortement irrité par les rapports de l’ONU et des ONG internationales sur la répression des manifestants anti-régime et des arrestations continues, a donné ses ordres pour mettre un terme aux manifestations sans délai.

La dernière condamnation de ces exactions est venue de l’ONU, dont le Haut-Commissariat aux droits de l’homme à Genève, a dénoncé la dérive répressive du régime algérien.

« Nous demandons instamment aux autorités algériennes de cesser de recourir à la violence pour disperser les manifestations pacifiques et de mettre fin aux arrestations arbitraires et détention de personnes ayant exercé leurs droits à la liberté d’opinion, d’expression et de réunion pacifique », a déclaré ce mardi le porte-parole du Haut-Commissariat, Rupert Colville, lors d’un point de presse à Genève.

Du côté de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme, c’est la consternation après l’interdiction des marches hebdomadaires des mardis et vendredis. La LADDH pointe le tout sécuritaire imposé par la junte militaire, affirmant que « l’Algérie s’installe dans la dictature ».

Amnesty International aussi a dénoncé « les violentes répressions » des récentes manifestations du Hirak, fustigeant « la réaction brutale de la police face aux manifestants.

A quelques semaines d’élections législatives anticipées, fixées par le président Abdelmajid Tebboune pour le 12 juin, mais fermement rejetées par les Algériens, la répression s’accroît et les arrestations des manifestants contre le régime se multiplient.

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