Algérie: Intensification de la répression et des arrestations

Quelque 2.000 manifestants ont été arrêtés par les services de sécurité algériens depuis le 14 mai dernier, sur fond de manifestations populaires contre le régime et de rejet des élections du 12 juin, a annoncé la Ligue Algérienne de Défense des Droits Humains (LADDH).

Tout en dénonçant la poursuite de « l’escalade de la répression » depuis le 117ème vendredi » (14 mai) du mouvement populaire de protestation pacifique, le vice-président de la LADDH, Saïd Salhi a fait état dans un tweet, de 175 détenus d’opinion en 3 mois.

Rien qu’au cours des dernières 24 heures, une vingtaine de personnes ont été condamnées à la prison pour avoir tenté de participer à des marches du mouvement de contestation du Hirak, a fait savoir Saïd Salhi, qualifiant la situation d' »inquiétante ».

Il s’agit du deuxième vendredi consécutif que le régime algérien interdit les manifestations du Hirak. Une interdiction ordonnée par l’homme fort du régime, le général Saïd Changriha, qui a clairement affiché sa détermination à casser le mouvement de contestation et à veiller à l’organisation des élections législatives le 12 juin, en dépit de leur rejet populaire.

Cette intensification de la répression représente un record d’interpellations rarement égalé durant ces 20 dernières années, selon des organisations de défense des droits humains, rappellant qu’il faut revenir aux épisodes sinistres de la décennie noire des années 90 pour retrouver des chiffres similaires.

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