Le ministère de la Santé a mis en garde contre le risque des piqûres de scorpions et morsures de serpents, surtout pour les enfants, durant la saison estivale, connue par une augmentation des cas dans certaines régions, notamment en milieu rural, tout en assurant que les hôpitaux des zones les plus touchées ont reçu le matériel médical et les médicaments nécessaires pour faire face au phénomène.
Le ministère de la Santé recommande, dans un communiqué, de ne pas mettre les mains dans les fosses, de ne pas s’asseoir dans les lieux herbeux et à côté des roches, de porter des chaussures et des vêtements de protection, de ne pas ramasser de bois de chauffage la nuit et de ne pas se promener dans des endroits suspects.
Afin d’éviter la prolifération des scorpions et des serpents à côté des zones résidentielles, poursuit le communiqué, un désherbage à proximité des habitations est nécessaire, ainsi que l’entretien des cours qui les entourent, tout en bouchant les trous dans les murs et les plafonds, en plus de paver les murs à l’intérieur et à l’extérieur des maisons, à une hauteur d’au moins un mètre, pour empêcher l’intrusion de ces animaux.
En cas de piqûre de scorpion et morsure de serpent, le ministère de la Santé souligne l’urgence de transférer le blessé aux urgences de l’hôpital le plus proche, car tout retard dans la prise en charge a des conséquences négatives et réduit l’efficacité de l’intervention thérapeutique.
Le recours à des méthodes de traitement traditionnelles, telles que l’aspiration, la succion ou la cautérisation de la zone de la piqûre ou de la morsure, et l’usage de produits chimiques ou d’herbes, entraînent souvent de graves complications.
Pour toute urgence, il faut appeler le Centre national de contrôle antipoison et de pharmacovigilance au numéro économique 0801000180, affirme le communiqué, rappelant que le Maroc enregistre annuellement plus de 25.000 cas d’empoisonnement par piqûres de scorpions, et environ 350 cas d’empoisonnement par morsures de serpents.
La stratégie nationale pour contrecarrer ces risques a permis de baisser le taux de mortalité lié aux piqûres de scorpion, qui est passé de 2,37% en 1999 à 0,16% en 2019. La stratégie nationale a permis également, une baisse significative du pourcentage de décès dus aux morsures de serpents passé de 44,3% en 2015 à 2% en 2019.
Les hôpitaux des zones les plus touchées ont reçu le matériel médical et les médicaments nécessaires pour faire face au phénomène, assure le communiqué, rappelant que le sérum anti-scorpion n’est plus utilisé en raison de son inefficacité thérapeutique.