La violence dans les villes et les quartiers périphériques inquiète. Les agressions, les vols à l’arraché et les braquages mettent au défi les forces de l’ordre. Celles-ci ne sont pas épargnées, comme le cas du gendarme dont la main a été sectionnée, durant le week-end, par une bande de braqueurs armés de sabres dans la région de Salé.
Si les forces de sécurité font toujours preuve de beaucoup de sang froid en évitant d’avoir recours à leurs armes, leur seule présence n’a plus un effet dissuasif. Les descentes dans les points noirs et les coups de filet occasionnels ne font visiblement plus peur aux voyous et aux bandes de truands. L’insolente attaque de bandits contre les gendarmes intervenus pour empêcher le braquage d’une usine de textile près de Salé, rappelle une autre agression non moins provocante : L’attaque armée d’un fourgon transportant des fonds à Tanger en février. Ses auteurs n’ont pas hésité à tirer sur les convoyeurs, en blessant deux.
Il s’agit là de deux exemples de la prolifération des agressions en tous genres qui illustrent la mission de plus en plus difficile des policiers et forces de sécurité. Leur nombre demeure certes insuffisant, mais un meilleur dispatching des effectifs disponibles permettra au moins de les rendre plus visibles, surtout dans les quartiers chauds.
Il reste toutefois de la responsabilité des autorités d’agir pour adapter l’effectif des forces de l’ordre à l’intensité de la criminalité et de les doter des moyens propres à dissuader les criminels. Mais, surtout, d’exercer un contrôle plus strict sur les ateliers servant à la fabrication des sabres et autres coutelas qui terrorisent les gens.