L’ex-présidente de l’AMDH, Khadija Ryadi nage à contre-courant. L’ancienne présidente de l’Association marocaine des droits de l’Homme a été épinglée par le Mouvement Populaire (MP) de Mohand Laenser, pour avoir appelé à l’élargissement du mandat de la MINURSO au contrôle des droits de l’homme au Sahara.
Le MP se dit étonné par les propos de Ryadi et condamne avec force sa « position dissonante » qui porte atteinte aux sentiments de l’ensemble du peuple marocain.
L’ex-présidente de l’AMDH, composée dans sa majorité d’activistes politiques marocains trotskistes léninistes, avait affirmé dans une interview vidéo accordée au site Hespress que son association était favorable à l’élargissement du mandat de la MINURSO au contrôle des droits de l’homme au Sahara et dans les camps de Tindouf.
La position de l’AMDH sur cette question qui ne date pas d’aujourd’hui, mais remonte à 2008, s’est-elle défendue, a été prise suite à « l’apparition de rapports de droits de l’homme d’ONG connues et crédibles qui considèrent ce mécanisme comme capable de contrôler le respect des droits de l’homme ».
Mais, les dirigeants du MP ne l’entendent pas de la même oreille. Pour eux, la militante Khadija Ryadi et son association nagent à contre-courant. L’AMDH, soutiennent-ils, confirme une nouvelle fois son hostilité claire à la souveraineté du Maroc et son mépris des réalisations accumulées en matière des droits de l’Homme et de démocratie.
Dans un communiqué publié vendredi, le MP affirme que la déclaration de Ryadi, constitue une nouvelle preuve éclatante que cette association répond à un certain « agenda politique », en rupture avec l’unanimité de toutes les composantes du peuple marocain autour de sa première cause nationale.
« Cette association et la partie politique qui se tient derrière elle, ajoute le communiqué, sont connues pour leur hostilité au Maroc, leur alignement sur les thèses du séparatisme et du mercenariat et leur appui aux visées de pays qui ont consacré tous leurs efforts et toutes leurs ressources pour nuire au Maroc ».
Le MP appelle enfin toutes les forces vives de la nation et les parties concernées à faire face à ce genre de « positions lâches et d’avis méprisant» portant atteinte aux intérêts suprêmes de la nation.
Même si elle s’est vue décerner fin 2013, le prix des Nations Unies pour la cause des droits de l’Homme, Khadija Ryadi a pris de gros risques en touchant à une cause qui fait l’unanimité de tous les Marocains.