Le patron de l’USFP, Driss Lachgar ne semble plus seul à être durement malmené par ses députés à la chambre des représentants, puisque la fronde a gagné les rangs du Mouvement Populaire (MP).
En effet, les députés membres du groupe parlementaire du MP à la Chambre basse ont refusé de signer un chèque en blanc au Secrétaire général du parti de l’épi, Mohand Laenser pour qu’il puisse procéder à la nomination des présidents du groupe, de la commission parlementaire et des députés harakis membres du bureau de la Chambre des représentants.
Laenser a même organisé samedi dernier, un dîner auquel il a convié les membres du groupe parlementaire haraki pour tenter de décrocher leur aval.
Mais ces derniers, après avoir fait le plein du ventre, se sont farouchement retournés contre leur patron en refusant d’obtempérer à ses doléances.
Ils ont même saisi l’occasion pour exiger de Mohand Laenser plus de démocratie interne et un strict respect des règles de conduite au sein du parti.
Certains députés reprochent à leur leader de vouloir favoriser son clan et de propulser au haut du podium la dame de fer harakie, Halima Asslaoui, au moment où celle-ci, aurait trempé selon certaines rumeurs, dans un scandale de pot de vin auquel serait mêlé l’autre haraki Mohamed Moubdie à l’occasion de la répartition des portefeuilles ministériels dans le gouvernement Benkirane II.
La querelle n’a pu être tranchée que par le recours au vote pour choisir entre l’une des deux options à savoir la délégation du pouvoir de nomination à Laenser ou l’élection directe des présidents des instances du MP au parlement. L’opération de vote s’est soldée finalement par le rejet de la doléance de Laenser par 20 voix sur les 30 députés votants. Il a été ensuite procédé à l’élection du député Abdelkader Tatou à la vice-présidence de la Chambre des représentants tandis que la présidence du groupe parlementaire haraki est revenue à Nabil Belkhayat et celle de la commission que préside le MP à la chambre basse, à la députée Fatna El-Kihel, membre du Bureau politique du parti de l’épi.
Selon les observateurs ce ne sont que les prémices de la bataille de succession à la direction du MP et ce, quelques mois à l’approche du prochain congrès du parti des harakis.