Rabat juge déphasé le rapport d’Amnesty International sur la torture

tortureLe ministre marocain de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid a qualifié de complètement déphasé le dernier rapport d’Amnesty International (AI) sur des cas de torture au Maroc.
Ramid assure qu’en sa qualité de premier responsable du parquet général, n’avoir reçu durant les deux dernières années, aucune plainte, orale ou écrite sur les cas de torture évoqués dans ledit rapport.
Réagissant aux accusations d’Amnesty, le gouvernement a de son côté, regretté le manque de crédibilité et d’objectivité de l’organisation internationale.
Pour le ministre de la justice, cette ONG évoque des cas et des formes de torture qui remontent à une époque révolue (années de plomb) qu’a vécue le Royaume.
Intervenant mardi devant la Chambre des représentants, Mustapha Ramid rappelle que le rapport en question, intervient au moment où d’importants progrès ont été accomplis en la matière au Maroc qui ambitionne d’en faire plus. Les violations graves, les enlèvements, la torture systématique et l’impunité n’ont plus de place dans le Maroc d’aujourd’hui, a-t-il soutenu, qualifiant d’indigne le « témoignage » d’une ONG du gabarit d’AI.
Le ministre affirme également avoir été surpris de voir AI inclure le Maroc dans sa campagne internationale contre la torture, aux côtés de quatre autres pays où la situation en matière de droits humains est difficilement comparable à celle du Royaume.
Amnesty International, soutient-il, devait plutôt focaliser son dévolu sur d’autres pays qui vivent encore leurs « années de plomb ». En écartant ces Etats, AI semble cibler directement le Maroc et ignorer le travail et les efforts accomplis.
Le Royaume, assure-t-il, est très sérieux dans sa lutte contre la torture et toutes les formes de mauvais traitement et offre désormais les garanties nécessaires lors des gardes à vue et des arrestations pour éviter tout dépassement ou violation. Bientôt, précise-t-il, un  mécanisme national de traitement des plaintes pour tortures, sera mis en place et les plaignants auront la possibilité de recourir au Comité de lutte contre la torture après épuisement de tous les recours à l’échelle nationale.
Le Maroc, a conclu Ramid, est à présent mû par une volonté collective et irréversible, d’aller de l’avant dans le chantier des droits de l’homme et de prévention de la torture sous toutes ses formes.