Le patron de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Ali Fassi Fihri se trouve dans le viseur des députés du PJD.
Des rumeurs relayées par les médias sur une probable distribution de primes aux cadres de l’office, atteignant 400.000 DH pour le DG et 250.000 DH pour les directeurs centraux et provinciaux, ont entrainé une levée de boucliers chez les députés du groupe parlementaire du parti pour la justice et le développement (PJD).
Les députés islamistes exigent à ce propos, que le ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Abdelkader Amara et le patron de l’ONEE, Ali Fassi Fihri de venir s’expliquer devant la commission chargée du contrôle des finances publiques, la dernière née des commissions parlementaires permanentes à la Chambre des représentants.
Selon le trublion député PJDiste, Abdelaziz Aftati, le DG de l’ONEE devrait être questionné par les membres de cette commission, sur les supposées primes décernées dernièrement aux cadres de l’ONEE, au moment, dit-il, où les caisses de cet établissement souffrent d’un grand déficit budgétaire.
Le groupe parlementaire du PJD, exige également la discussion au sein de la même commission, des suites à donner aux mesures retenues par le contrat-programme, doté d’une enveloppe de 45 milliards de DH.
A travers ce contrat-programme qui s’étale sur quatre ans de 2014 à 2017, le gouvernement compte justement pouvoir redresser le budget déficitaire de l’Office à travers notamment la mise en place d’un nouveau système de fonctionnement basé sur la bonne gouvernance dans la gestion des ressources humaines et financières.
Et c’est sur ce chapitre que les députés PJD tirent à boulets rouges sur Ali Fassi Fihri, auquel ils reprochent de continuer à dilapider les fonds de l’office en octroyant des primes à ses cadres. Ils comptent ainsi lui demande de rendre des comptes et de fournir d’amples explications sur les origines de la grave situation financière dans laquelle se trouve l’ONEE. Celui-ci affichait à fin 2013, un résultat net déficitaire de 2,7 MMDH et qui pourrait atteindre les 7 MMDH d’ici 2017, en l’absence de redressement et d’une révision du mode de gestion de l’Office.
Suite à l’effort financier fourni à hauteur de 70 % par le gouvernement et l’Office et le reste par les consommateurs à travers des ajustements tarifaires répartis à partir du 1er août 2014, pour redresser les finances de l’ONEE, estiment les députés PJDistes, il est malvenu de voir les cadres de l’office d’offrir de consistantes primes de rendement.