Les leaders des quatre partis de la majorité ont tenu lundi, une réunion de concertation pour accorder leurs violons à la veille de la présentation devant le parlement, du bilan d’action du gouvernement à mi-chemin de son mandat.
Un face-à-face très attendu celui que doit avoir mardi soir, le chef de l’exécutif, Abdelilah Benkirane avec les parlementaires de l’opposition et de la majorité au sein des deux chambres réunies, pour leur exposer le bilan de son gouvernement durant les 30 premiers mois de son mandat.
Un bilan que nombre de leaders de l’opposition ont qualifié sur les colonnes des médias, de dérisoires quand on voit que plusieurs projets de réformes structurelles demeurent encore à la traîne. En revanche, leurs adversaires au sein de la majorité, soutiennent que les résultats de l’action gouvernementale sont plus que probants, compte tenue de la difficile conjoncture économique internationale et de la nature des réformes envisagées et qui touchent les secteurs tellement sensibles de la justice, de la compensation, de la retraite et de l’éducation ou de la santé, à telle enseigne qu’aucun autre gouvernement n’avait réussi à les concrétiser.
Pour mieux préparer sa défense, Benkirane a réuni lundi soir à sa résidence, les leaders des trois partis de la majorité (RNI, MP, PPS), le but étant de mettre le point sur les grands chantiers déjà accomplis ou en cours de réalisation et sur les importants projets retenus pour la période à venir d’ici la fin du mandat de l’équipe actuelle.
Bien entendu, Benkirane et ses trois alliés n’ont pas raté l’occasion pour aborder les autres sujets d’actualité qui urgent à savoir les préparatifs pour les élections de 2015, le projet de loi organique relatif à la loi de finances et la gestion des grands dossiers en instance.
La grande question est de savoir si Benkirane s’est bien préparé au grand oral, pour défendre le bilan d’étape de son gouvernement devant les parlementaires des deux chambres ? Dans tous les cas, ces derniers ne vont pas ménager la coalition gouvernementale et son chef de file. Les partis de l’opposition vont profiter de l’occasion pour cribler de critiques Benkirane et son gouvernement, et tenter de glaner le maximum de voix des électeurs mécontents, en prévision des échéances électorales de 2015.