Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a affirmé que la tentative de coup d’Etat déjouée mardi, avait fait « plusieurs blessés graves et des morts », en évoquant une « attaque contre la démocratie ».
« Les assaillants auraient pu me parler avant ces événements sanglants ayant fait plusieurs blessés graves et des morts », a dit le chef de l’Etat dans une déclaration dans la soirée depuis le Palais présidentiel.
Les forces de l’ordre ont pu mettre fin à une « attaque contre la démocratie », a ajouté le président Embalo, évoquant toutefois « plusieurs morts » parmi les forces de l’ordre, sans donner plus de détails.
Le président, dont les propos ont été relayés par des médias, n’a pas désigné clairement les auteurs du coup de force, mais l’a attribué aux « décisions (qu’il a) prises, notamment la lutte contre le narcotrafic et la corruption ».
M. Embalo avait assuré auparavant sur son compte Twitter que son gouvernement contrôlait la situation. « Je vais bien Alhamdoulillah », a écrit le président bissau-guinéen, ajoutant que « la situation est sous contrôle gouvernemental ».
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réclamé, mardi, « l’arrêt immédiat » des combats à Bissau et « le plein respect des institutions démocratiques du pays ».
Pour sa part, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest « CEDEAO » a « condamné » une « tentative de coup d’Etat » dans ce pays. L’Union africaine a souligné, de son côté, qu’elle suivait avec une vive préoccupation la situation en Guinée Bissau et appelé les militaires à retourner sans délais dans leurs casernes.