Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane est très attendu à l’hémicycle, ce mercredi, pour répondre aux virulentes critiques qu’il a essuyées à propos du bilan à mi-mandat de l’exécutif.
Lors de la précédente séance tenue lundi sous la coupole, les députés et Conseillers des partis de l’opposition dans les deux chambres ont criblé de critiques parfois acerbes, le chef du Gouvernement,
Les parlementaires du PI, du PAM et de l’USFP, se sont d’emblée, accordés à qualifier de « nul » et d’en-deçà des espérances, le bilan d’étape de la coalition gouvernementale (PJD, RNI, PPS, MP) conduite par Benkirane.
Le PAMiste, Hakim Benchemass a reproché au chef de l’exécutif, de se prêter à l’exercice du chantage politique à des fins électoralistes en revendiquant l’acquis de la « stabilité » post-printemps arabe. Le numéro deux du parti du tracteur a qualifié cette tactique de Benkirane de « provocation contre l’Etat et la société au nom de la stabilité » en échange de sièges électoraux.
De son côté, le leader du parti de la rose, Driss Lachgar n’a pas été non plus, indulgent dans ses critiques, affirmant que Benkirane « se comporte de la même façon que (le défunt ministre de l’intérieur) Driss Basri qui minimisait la grogne des mouvements sociaux ».
La palme d’or dans ce déluge de critiques, est revenue sans conteste, au S.G du PI, Hamid Chabat qui, poussant le bouchon un peu trop loin, a demandé à Benkirane de clarifier ses relations avec Da’esh et le Mossad ! Les accusations de Chabat ont été aussitôt jugées « très graves » par des députés présents à l’hémicycle. Des politiques et des militants des droits de l’homme n’ont pas hésité à dénoncer de telles accusations, assurant que cette affaire pourrait fort bien trainer jusqu’en justice.
Le chef de l’exécutif est apparu très enragé suite aux interventions particulièrement de Driss Lachgar et hamid Chabat.
La séance parlementaire de lundi a été somme-toute, très houleuse et pas du tout du goût de Benkirane et de ses lieutenants, d’autant plus que les parlementaires de l’opposition se sont contentés de critiquer le bilan à mi-mandat, sans avancer de solutions de rechange. L’opposition a également passé sous silence le côté positif et il y en a sûrement un, dans l’action du gouvernement.