La baisse des eaux dans les barrages suscite débat

La baisse des réserves en eau de 2,3 m3 par rapport à 2013 a suscité certaines inquiétudes chez les citoyens et agriculteurs des localités où ont été signalées des pénuries d’eau en cet été de 2014.

barages-marocLes statistiques du ministère délégué chargé de l’Eau révèlent que les réserves d’eau ont baissé de plus de la moitié dans certains barrages.

Les retenues des principaux barrages du Royaume, tous usages confondus, ont atteint 9,06 milliards de m3 à la date du 22 août 2014, avec un taux de remplissage de 57,8 pc, contre 72,4 pc en 2013, soit un volume de 11,36 milliards de m3, selon le ministère de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement.
Au vu de ces statistiques et contrairement aux prévisions contenues dans certains rapports internationaux, la ministre déléguée chargée de l’Eau, Charafat Afilal affirme que la situation reste sous contrôle.

Les ressources hydriques du Maroc, assure-t-elle, demeurent suffisantes pour subvenir aux besoins nationaux en eau potable et d’irrigation en attendant les prochaines pluies.

Dans une déclaration à la presse, Afilal a assuré mardi que le taux de remplissage des barrages nationaux a atteint une moyenne inférieure à celle enregistrée à la même date en 2013, mais cela n’empêche pas pour le moment, les barrages de satisfaire les besoins nationaux en eau potable et d’irrigation.

Pour être plus rassurante, Charafat Afilal a indiqué que le gouvernement s’active actuellement pour remédier à toute perturbation en matière d’approvisionnement en eau potable qui affecterait certaines régions du Royaume.

Même si la politique des barrages adoptée depuis longtemps par le Royaume s’avère efficiente, il est temps aujourd’hui, insiste-t-elle, pour que cette politique soit reconsidérée, sachant que les sites géologiques pour construire de nouveaux barrages sont devenus moins nombreux.

Le gouvernement, a-t-elle précisé, est en plus, en train de chercher d’autres alternatives pour éviter d’éventuelles pénuries d’eau, tel le recours au dessalement de l’eau de mer et à la réutilisation des eaux usées.

De l’avis de la ministre, les citoyens n’ont pas de raisons à « s’alarmer » dans les circonstances actuelles, mais un usage rationnel des ressources hydriques reste de mise afin de garantir leur durabilité.