Crédit Agricole: Les récentes précipitations auront « un effet positif » sur le secteur

Les récentes précipitations auront « un effet positif » sur le secteur agricole, notamment sur les cultures printanières et l’élevage, a affirmé le président du directoire du Groupe Crédit Agricole du Maroc, Tariq Sijilmassi.

« Au niveau des régions concernées, comme le Gharb et Saïss, les cultures printanières, lancées normalement au début du mois de mars, seront rattrapées et installées suite aux récentes précipitations », a expliqué M. Sijilmassi dans un entretien à la MAP.

D’autre part, ces pluies ont permis de reconstituer les pâturages, ce qui est bénéfique pour les petits éleveurs, qui ne seront plus contraints de céder leur cheptel, a relevé M. Sijilmassi.

Et de noter que les précipitations du mois de mars ont apporté une bouffée d’oxygène au monde rural qui connaîtra certainement une dynamique positive et un nouveau souffle, après une période difficile marquée par les répercussions de la pandémie du covid-19 et le retard des pluies ainsi que par la crise économique.

A noter que le Groupe a lancé un programme basé sur trois axes pour atténuer les effets du retard des précipitations. Il s’agit premièrement d’allouer d’une enveloppe additionnelle de 6 MMDH dédiés à 4 produits (cultures printanières, arboriculture, cheptel et cheptel laitier), et pour combler les besoins du marché national en céréales et légumineuses et en aliments de bétail.

Deuxièmement, le traitement de l’endettement des agriculteurs pour leurs échéances à venir, et l’accompagnement financier des investissements innovants en matière d’eau d’irrigation, précise M. Sijilmassi.

Il s’agit aussi d’aider les éleveurs à sauvegarder leur cheptel et pouvoir acquérir l’orge mis à leur disposition par le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts au niveau des différents souks du Royaume.

Dans le but de soutenir les agriculteurs pendant cette campagne difficile, le Crédit Agricole du Maroc a mis en place, dans un premier temps, un certain nombre de mesures pour proposer des solutions optimales et réalistes.

Il s’agit notamment de la mise en place d’un moratoire pour les petits agriculteurs opérant dans toutes les filières de productions agricoles, le report avec décalage d’une année des échéances des crédits échus et la suspension des actions en justice anciennement intentées.