HCP: 1,8% de croissance économique au T2 2022

La croissance de l’économie au Maroc se situerait à 1,8% au deuxième trimestre 2022, au lieu de 15,2% au même trimestre de 2021, estime le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

« Dans l’ensemble et compte tenu d’une baisse de 12,9% de la valeur ajoutée agricole, l’activité économique afficherait une progression de 1,8%, au deuxième trimestre 2022, en variation annuelle, au lieu de +15,2% enregistrée par effet de base au même trimestre de l’année 2021 », précise le HCP.

La demande intérieure connaîtrait, pour sa part, une légère accélération au deuxième trimestre 2022, contribuant de 3,3 points à la croissance économique globale.

Elle serait particulièrement portée par la poursuite de l’affermissement des dépenses publiques, poursuit le HCP, ajoutant que les dépenses des ménages resteraient affectées par le maintien des fortes pressions inflationnistes.

Dans ce contexte, la valeur ajoutée hors agriculture afficherait un accroissement de 4,1% au deuxième trimestre 2022, en glissement annuel. Elle serait particulièrement portée par les branches tertiaires, dont la contribution à la croissance économique globale s’élèverait à +2,4 points.

Dans le secteur secondaire, les activités minières renoueraient avec une croissance positive, favorisant une hausse de 2,8% de la valeur ajoutée des branches secondaires.

Par ailleurs, le HCP estime que la demande étrangère adressée à l’économie nationale afficherait une hausse de 3,1% au deuxième trimestre 2022, en variation annuelle, au lieu de 20,7% au cours de la même période de l’année passée.

« L’évolution de l’économie mondiale au deuxième trimestre 2022 resterait tributaire de la situation épidémiologique, notamment en Chine ainsi que des répercussions du conflit Russo-Ukrainien qui pèseraient sur les perspectives de croissance de l’économie mondiale sur l’ensemble de l’année 2022 », indique le HCP.

En outre, le renchérissement des cours des matières premières, notamment ceux énergétiques et agricoles, conjugué aux perturbations que connaissent les chaînes d’approvisionnement mondiales devraient peser sur la reprise des économies avancées, ajoute le HCP.