SNI : Une transition en douceur

Une transition des plus normales se prépare à la tête de la Société nationale d’investissement (SNI), premier holding d’investissement privé au Maroc.

sniiLe PDG de la holding royale, Hassan Bouhemou devrait bientôt céder le relais à l’actuel patron d’Optorg, filiale française de SNI, Hassan Ouriagli, un manager très discret qui connaît déjà «la maison » comme sa poche, puisqu’il fut administrateur général délégué de la défunte Omnium Nord Africain « ONA ». Ce groupe a été dissout en 2010 à la faveur d’une opération fusion-absorption ayant donné naissance à l’actuelle Société nationale d’investissement.

La démission du PDG de la SNI, Hassan Bouhemou, n’attend vraisemblablement que la réunion du Conseil d’administration prévue pour fin septembre, pour être annoncée officiellement.

Les deux hommes ont un parcours professionnel et un profil quasi- similaire, puisqu’ils ont été déjà à la tête de grosses boites au Maroc et à l’étranger et sont tous deux lauréats de grandes écoles françaises, notamment celles des Mines, Polytechnique, des ponts et chaussée de Paris.

Durant les neuf années qu’il a présidé la SNI, Hassan Bouhemou a marqué plusieurs bons points à son actif. Il porte la signature du redressement de Wana-Inwi, de la fusion-absorption d’ONA-SNI, de l’exfiltration de la Bourse de ces deux mastodontes de la place casablancaise, mais aussi le repositionnement de SNI en tant que holding de participations, ou encore la cession de plusieurs filiales « joyaux » de la holding, tels que Cosumar, Lesieur, Centrale Laitière, etc.

Le futur PDG de la SNI, dont la carrière n’a rien à envier à celle de Bouhemou, a pu rejoindre dès avril 2003, l’ex-ONA, comme directeur attaché à la présidence, chargé des participations financières.

Ce diplômé de l’Ecole polytechnique de Paris et de l’Ecole nationale des ponts et chaussées, avait déjà roulé sa bosse en France, où il a occupé des postes de direction dans plusieurs sociétés.

L’homme aux compétences reconnues a ensuite regagné la terre natale, où il a n’a cessé de gravir les échelons. Il restera directeur délégué de l’ONA jusqu’à la disparition du holding après sa fusion-absorption avec la SNI, fin 2010.

Ce riche parcours a sûrement plaidé en faveur de sa propulsion à l’âge de 52 ans, à la tête du plus grand groupe privé marocain.