«Le Maroc restera dans son Sahara et le Sahara demeurera dans son Maroc jusqu’à la fin des temps», a assuré jeudi le Roi Mohammed VI, affirmant qu’il n’y aura pas de solution au conflit régional sur le Sahara sans « faire assumer sa responsabilité à l’Algérie » dans cette affaire.
Dans son discours à l’occasion du 39ème anniversaire de la Marche Verte, largement dominé par la question du Sahara, le souverain a d’emblée défini les limites rouges à ne pas dépasser dans le cadre du processus de négociations piloté par l’ONU, visant un règlement consensuel du conflit.
Le Roi Mohammed VI n’est pas allé par quatre chemins pour dire que le choix du Maroc pour les négociations « ne portait et ne portera en aucune manière sur sa souveraineté et son intégrité territoriale ».
Il a soutenu à ce propos que «l’initiative d’autonomie est le maximum que le Maroc puisse offrir dans le cadre de la négociation pour trouver une solution définitive à ce conflit régional ».
En réponse aux allégations des adversaires du Royaume parlant de pillage des ressources de la région du Sahara, le souverain a tenu à préciser que « ce que produit le Sahara ne suffit pas à satisfaire les besoins de base de ses populations ». Bien au contraire, a-t-il dit, « les Marocains ont supporté les coûts de développement des Provinces du Sud». « Depuis la récupération de notre Sahara, a-t-il rappelé, pour chaque dirham des recettes de la région, le Maroc investit 7 dirhams dans son Sahara, dans le cadre de la solidarité entre ses régions et entre les enfants de la Patrie unie».
Le souverain a rejeté au passage la «complaisance vis-à-vis de la véritable partie à ce conflit (l’Algérie) et à son exonération de ses responsabilités », et déploré «la légitimation de l’état de non-droit qui prévaut à Tindouf », ainsi que le silence complice de certaines ONG internationales des droits de l’Homme et de certaines instances de l’ONU, devant les cas de violations des droits et libertés dans les camps de Tindouf.
Le Souverain n’a pas manqué de mettre en garde contre toute tentative d’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara.
Sur un ton franc et direct, le souverain marocain a dit non à toute «tentative visant à modifier la nature de ce conflit régional en le présentant comme une affaire de décolonisation ». «Le Maroc dans son Sahara, assure-t-il, n’a jamais été une puissance d’occupation ou une puissance administrante ».