Le gouvernement iranien a accusé lundi les Etats-Unis de tirer en longueur les négociations ayant pour objectif de rétablir l’accord nucléaire iranien de 2015, ce qu’a démenti l’administration Biden.
Téhéran a réagi la semaine dernière au texte «définitif» proposé par l’Union Européenne (UE) afin de relancer l’accord de 2015 au terme de 18 mois de pourparlers indirects entre les Etats-Unis et l’Iran.
Josep Borell, le haut représentant européen pour les Affaires extérieures, a confié lundi espérer que la partie américaine répondra favorablement, au cours de cette semaine, à la proposition de l’UE, estimant que les autorités iraniennes avaient donné une réponse «raisonnable» au texte.
Pour sa part, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a précisé que son pays voulait un accord durable qui protégerait ses droits légitimes.
«Les Américains tergiversent et il y a de l’inaction du côté européen … L’Amérique et l’Europe ont plus besoin d’un accord que l’Iran», a-t-il affirmé.
Son homologue américain, Ned Price, a rejeté ces allégations lors d’une conférence de presse soulignant que «l’idée que nous avons retardé cette négociation de quelque manière que ce soit, est tout simplement fausse».
Les Etats-Unis, a-t-il ajouté, estiment encourageant l’abandon par Téhéran de certaines de ses conditions, dont notamment le retrait des Gardiens de la révolution de la liste noire américaine des groupes terroristes.