Frappes américaines contre des bases de milices pro-iraniennes à l’Est de la Syrie

Les forces armées des Etats-Unis ont procédé hier mardi, à des frappes aériennes visant des bases de milices pro-iraniennes dans la partie orientale du territoire syrien. 

Dans un communiqué, le colonel Joe Buccino, porte-parole du commandement central de l’armée américaine au Moyen-Orient, a déclaré que ces frappes ont eu lieu dans la province de Deir Ezzor et ont visé des «infrastructures utilisées par les Gardiens de la Révolution» liés au régime iranien. 

Il a par la suite confié à la chaîne Tv CNN que le bombardement aérien américain de mardi a frappé neuf bunkers utilisés notamment pour le stockage de munitions, que les forces américaines prévoyaient initialement de bombarder 13 bunkers dans le complexe mais ont interrompu leurs frappes en épargnant  deux de ces bunkers après la localisation de groupes de personnes dans leur voisinage. 

Selon l’officier américain, ces « frappes de précision » visent à « défendre et protéger les forces américaines d’attaques comme celles menées le 15 août dernier par des groupes soutenus par l’Iran». 

Les Américains, qui n’avaient déploré aucune victime lors de ces attaques, affirment que plusieurs drones avaient attaqué la base de Green Village près de la frontière irakienne, dirigée par des combattants de l’opposition syrienne soutenus par la coalition et les Etats-Unis. 

L’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH), Une ONG syrienne basée à Londres, a indiqué ce mercredi que six combattants qui gardaient les cibles visées, et dont la nationalité n’a pu être déterminée dans l’immédiat, avaient été tués dans les raids américains. 

D’après l’OSDH, des dépôts d’armes et un camp d’entraînement pour des combattants de milices pro-iraniennes figuraient parmi les cibles visées. 

Le corps des Gardiens de la Révolution est considéré comme l’armée idéologique du régime iranien et figure sur la liste noire américaine des « groupes terroristes ». De son côté, l’Iran dit avoir déployé des forces en Syrie à l’invitation du régime de Damas et simplement en tant que conseillers militaires. 

Environ 900 soldats américains sont toujours déployés dans le nord-est de la Syrie dans le cadre de la coalition anti-djihadiste internationale en charge de combattre, avec leurs alliés kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS), les restes du groupe Etat islamique (EI) dans le pays.