Le Qatar compte investir 3 milliards de dollars dans l’économie du Pakistan

Le Qatar s’est engagé à investir trois milliards de dollars dans l’économie pakistanaise, actuellement en difficulté, rejoignant d’autres monarchies du Golfe qui ont décidé de donner un coup de pouce à leur partenaire de l’Asie du sud. 

L’aide qatarie a été annoncée après des discussions entre l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, et le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, arrivé mardi à Doha. 

Selon un communiqué officiel du Qatar, l’Autorité d’investissement du Qatar a annoncé son intention d’investir 3 milliards de dollars dans divers secteurs commerciaux et d’investissement en République islamique du Pakistan. 

Selon ce communiqué, les dirigeants des deux pays ont également évoqué leur coopération dans les domaines de la « défense » et des « sports », sans confirmer l’envoi de troupes de maintien de l’ordre pakistanaises au Qatar pendant la Coupe du monde de football prévue du 20 novembre au 18 décembre 2022, dont le gouvernement du Pakistan a annoncé la semaine écoulée, la signature d’un accord avec l’émirat sur les modalités de cette présence. 

Le Pakistan a pu atténuer les effets d’une crise économique qui a vu l’inflation annuelle dépasser 20%, consécutive, selon des analystes, à des décennies de mauvaise gestion par les dirigeants successifs qui ne sont pas parvenus à lutter contre la corruption et l’évasion fiscale généralisée. 

La roupie, monnaie pakistanaise, s’est renforcée et le marché boursier a réalisé des gains au cours des deux dernières semaines, grâce à l’aide des pays du Golfe ainsi qu’un prêt de 2,5 milliards de dollars obtenu auprès de la Chine. 

Les Emirats arabes unis ont annoncé plus tôt dans ce mois, qu’ils investiraient 1 milliard de dollars au Pakistan et l’Arabie saoudite envisagerait, selon la presse, de prolonger un prêt d’urgence de 2 milliards de dollars accordé l’an dernier à ce pays sud-asiatique. 

Le FMI doit aussi se réunir lundi pour lever la suspension d’un programme de prêt de 6 milliards de dollars, octroyé au Pakistan en 2019, dans le cadre d’un plan de sauvetage conclu avec le Premier ministre de l’époque Imran Khan, mais reporté plusieurs fois à cause de l’inertie du gouvernement pakistanais de prendre à temps, les mesures prévues dans cet accord, notamment en matière fiscale.