L’Iran saisit un drone américain avant de le relâcher

Le Pentagone a annoncé hier mardi qu’un navire iranien a saisi un drone marin de l’US Navy, mais il l’a relâché après qu’un patrouilleur américain et un hélicoptère aient été déployés sur place.

Le Commandement central de la 5ème Flotte américaine a déclaré que le Shahid Baziar, un navire de support de la Marine du Corps des Gardiens de la révolution iraniens, a été aperçu remorquant le drone marin de type Saildrone Explorer, tard dans la nuit du 29 au 30 août.

Les forces américaines ont alors déployé sur place un bateau patrouilleur qui opérait près de la zone, ainsi qu’un hélicoptère MH-60s Sea Hawk, basé au Bahreïn, un déploiement qui a contraint le navire iranien « à déconnecter la ligne de remorquage et à quitter la zone environ quatre heures plus tard », sans autre incident.

Dans son communiqué, la 5ème Flotte a affirmé que le drone de l’US Navy, long de sept mètres et équipé de capteurs, de radars et de caméras, se trouvait dans les eaux internationales du Golfe et collectait des données de navigation ainsi que des données non spécifiées.

Le Saildrone Explorer est doté d’une aile rigide en forme de voile, haute de cinq mètres, et comporte des panneaux solaires. Le drone marin est ainsi propulsé sur les flots par l’énergie solaire et éolienne et peut être envoyé en mission pour une durée allant jusqu’à un an, en étant opéré à distance.

Il peut récolter un vaste éventail de données océaniques, météorologiques, et de navigation, ainsi que des renseignements stratégiques. La 5ème Flotte assure que si le drone est la propriété du gouvernement américain, la technologie qu’il contient est « disponible commercialement » et qu’il ne « conserve pas d’information sensible ou classifiée ».