L’arrestation du groupe d’extrémistes à Tanger qui s’en prenaient aux citoyens sous prétexte de vouloir faire le bien et de combattre le mal, montre la justesse de la politique proactive adoptée par les autorités. Il montre aussi la nécessité d’une mobilisation de chaque instant contre la menace terroriste sous toutes ses formes.
Car le terrorisme n’est pas le propre des poseurs de bombes, des individus qui se font exploser dans des attentats-suicide ou qui s’activent dans les réseaux de soutien à Daech et autres Aqmi. Il y a aussi ces terroristes insidieux qui tentent d’imposer aux autres la manière de se comporter ou même de s’habiller. Les cinq individus neutralisés dans la ville du Détroit étaient justement de cette catégorie. Ils s’étaient constitués en réseau et, sous couvert d’appliquer des préceptes islamiques, ils agressaient des gens à l’aide d’armes blanches et de bâtons.
Au nombre des forfaits de ces salafistes, l’agression d’un homme juste parce qu’il consommait de l’alcool, en plus d’autres actions violentes contre des passants dans le quartier déshérité de Bani Makada. Autant dire que ces extrémistes ne sont pas moins pernicieux que les groupes armés. Les uns et les autres se nourrissent à la mamelle de la pensée unique pour essayer d’imposer leurs délires à des citoyens paisibles, y compris en recourant à la violence et au terrorisme.
Aussi, la vigilance des autorités et la mobilisation des services de sécurité ne doit-elle pas baisser d’un cran. Les groupes ou même les individus qui s’autoproclament police des mœurs à la place des pouvoirs publics, doivent constamment être mis sous pression. C’est le seul moyen de contenir leur nocivité.