Le camp des adversaires de Driss Lachgar ne cesse de s’élargir à l’USFP, le Premier secrétaire croise désormais le fer avec le directeur des deux journaux du parti, Abdelhadi Kheirat.
Ce dernier a mis au défi Driss Lachgar de le déloger de la direction des quotidiens Al Ittihad Al Ichtiraki et Libération. La réaction exaspérée de Kheirat intervient après la décision du Bureau politique, lundi 5 janvier, de le débarquer de la presse de l’USFP. L’instance exécutive du parti aurait même lancé un ultimatum de trois jours à Kheirat, qui court jusqu’au 8 janvier.
Sans attendre ce deadline, le parlementaire ittihadi qui dirige d’une main de fer les quotidiens du parti, a laissé éclater sa colère à la face de Lachgar. La brouille entre les deux hommes était apparue fin décembre, lorsque Kheirat avait renvoyé de la rédaction du quotidien Al Ittihad Al Ichtiraki, Badia Erradi, membre du bureau politique, et proche du Premier secrétaire.
Ce nouvel affrontement intervient dans le sillage des profondes dissensions qui ont éclaté entre le Premier secrétaire de l’USFP et le courant «Ouverture et Démocratie». Réda Chami et Abdelali Doumou, deux figures de proue de ce mouvement fondé par le défunt Ahmed Zaidi, avaient fait les frais de la colère de Driss Lachgar. Le chef du parti, qui ne veut pas entendre parler de courant dissident, a décidé de geler leurs activités.
Entretemps, Abdelouahed Radi et Mohamed Lakhssassi, deux membres fondateurs du parti, venus tenter une médiation, auraient été renvoyés sans égards par un Driss Lachgar déchaîné. Ces soubresauts ont poussé de nombreux ittihadis à geler leurs activités dans le parti d’Abderrahim Bouabid. D’autres comme Abdeljalil Tolimat ont préféré carrément démissionner d’organes décisionnels, la mort dans l’âme pour le sort du vieux parti socialiste.