Après plus de dix ans de guerre, la diplomatie américaine a annoncé ce jeudi un nouveau financement de 756 millions de dollars d’aide humanitaire à destination de la Syrie, où « les besoins des déplacés restent urgents ».
L’annonce a été faite par Linda Thomas-Greenfield, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU lors d’une réunion du Conseil de sécurité dédiée à la Syrie. Ce financement s’ajoute à une autre enveloppe de 808 millions de dollars annoncée plus tôt dans l’année. Au total, Washington dit avoir financé environ 15.7 milliards de dollars d’aide humanitaire pour la Syrie depuis le début de la guerre il y a onze ans.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a souligné l’importance d’un accord international permettant la livraison de l’aide humanitaire via la frontière avec la Turquie, « un lien vital » pour des millions de personnes en Syrie.
En vigueur depuis 2014, un mécanisme d’aide transfrontalière permet, sans l’aval du régime de Damas, de venir en aide à plus de 2.4 millions de personnes dans des secteurs de la province d’Idleb et du nord de la province d’Alep, sous contrôle des groupes djihadistes et rebelles.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mi-juillet une résolution prolongeant de six mois ce mécanisme, une durée que les Occidentaux souhaitaient porter à un an, mais la Russie avait donné son accord pour la moitié seulement, jusqu’au 10 janvier prochain.
Dernier bastion des djihadistes et des rebelles dans la Syrie en guerre, la, province d’Idleb abrite en majorité des déplacés vivant dans la pauvreté. Selon Antony Blinken, l’aide que permettent d’assurer ces livraisons transfrontalières inclut de la nourriture, des médicaments et d’autre produits de première nécessité.