Les entreprises européennes pénalisées par la politique zéro Covid de la Chine

La Chambre de commerce de l’Union européenne a affirmé hier mercredi que l’«inflexible» politique zéro Covid suivie en Chine et ses «incohérences», ont des conséquences négatives sur les trois quarts des entreprises européennes établies dans l’empire du milieu. 

Selon une enquête annuelle de la Chambre de commerce de l’UE à Pékin, les mesures anti-Covid-19 et «l’énorme incertitude» qu’elles provoquent arrivent en tête des préoccupations des entreprises européennes en Chine. 

La Chine est la dernière grande économie à maintenir une stricte stratégie sanitaire face au coronavirus avec placement en quarantaine des personnes testées positives, confinements ciblés ou encore des tests PCR généralisés et obligatoires. 

En plus, rappelle la même source, depuis 2020, les frontières du pays sont presque totalement fermées, ce qui pénalise lourdement les interactions sociales avec l’étranger ainsi que les réunions familiales. Le pays a beau avoir réduit de 21 à 10 jours la durée de la quarantaine obligatoire pour les voyageurs arrivant dans le pays, le faible nombre de liaisons aériennes avec la Chine et le prix exorbitant des billets restent un obstacle majeur aux déplacements. 

Cette politique a eu de lourdes répercussions sur l’économie chinoise, avec nombre d’entreprises fermées inopinément, un tourisme en berne, des usines qui fonctionnent au ralenti et des chaînes de production très perturbées, ajoute une étude de la Chambre de commerce européenne.

D’après ce rapport,  cette situation a conduit désormais 23% des entreprises européennes sondées à envisager des investissements hors de Chine, un pourcentage qui se situe à un plus haut depuis dix ans. 

En Chine, les ventes de détail, principal indicateur des dépenses des ménages, ont enregistré une hausse de 2,7% sur un an, contre 3,1% en juin et la production industrielle s’est affichée en hausse de 3,8% sur un an, un rythme inférieur à celui au +3,9% de juin et aux prévisions de +4,6% des analystes, autant d’indicateurs qui reflètent une perte de vitesse de la reprise post-pandémie. Pour relancer l’activité économique,  la Chine a abaissé mi-août, plusieurs de ses taux directeurs.