Algérie-Justice : La condamnation du patron du groupe de presse Ennahar à 10 ans de réclusion confirmée en appel

Une cour d’appel algérienne a confirmé dimanche la peine de dix ans de réclusion infligée en première instance, au patron du groupe de presse privé algérien «Ennahar», Mohamed Mokkadem alias Anis Rahmani poursuivi pour malversations financières.

Anis Rahmani faisait l’objet de poursuites, entre autres, pour « mauvais usage des fonds de la Sarl El-Athir Presse (relevant du groupe Ennahar), infraction à la règlementation des changes, trafic d’influence pour l’obtention d’avantages indus et fausse déclaration », d’après l’agence de presse officielle APS.

Par ailleurs, la justice algérienne a condamné l’entreprise «El-Athir Presse» à une amende de 12 millions de dinars (à peu près 88.000 euros) avec versement d’une indemnité de 10 millions de dinars (plus de 73.000 euros) au bénéfice du Trésor public.

Rappelons qu’en mars 2021, le numéro un du groupe de médias Ennahar avait écopé d’une peine ferme de trois ans de réclusion dans une autre affaire dans laquelle il lui était reproché d’avoir illicitement enregistré et diffusé en octobre 2018 un échange téléphonique qu’il avait eu avec un colonel des renseignements.

Au cours de son procès, ce patron de presse a clamé son innocence en affirmant que sa « responsabilité morale et juridique l’avait poussé à défendre ses journalistes en prenant certaines dispositions». Parmi ces dispositions, il a admis «avoir enregistré la communication avec l’officier supérieur et l’avoir diffusé lors de l’arrestation du journaliste qui avait écrit sur le sujet».