Le Nicaragua a rompu vendredi dernier, ses rapports diplomatiques avec les Pays-Bas après avoir expulsé un peu plus tôt dans la même journée, l’ambassadrice de l’Union Européenne (UE) à Managua, Bettina Muscheidt.
Rappelons qu’en mars dernier, il en avait fait de même pour l’ambassadeur du Vatican, le nonce apostolique Waldemar Sommertag. Par ailleurs, le gouvernement nicaraguayen a refusé l’entrée dans le pays, de l’ambassadeur américain au cours de ces derniers jours.
72 heures après avoir été déclarée «persona non grata», Mme Muscheidt a quitté la capitale nicaraguayenne, Managua, samedi à bord d’un vol à destination du Mexique, puis de la France, a rapporté une source diplomatique européenne.
La diplomate de l’UE avait été convoquée mercredi dernier par le chef de la diplomatie nicaraguayenne, Denis Moncada. D’après les médias locaux, ce dernier a justifié la décision de l’expulser par « l’ingérence et le non-respect de la souveraineté nationale » par l’UE.
Le vendredi suivant, les autorités nicaraguayennes s’en sont pris aux Pays-Bas, décidant de rompre les rapports diplomatiques avec cet Etat européen, traité d’« interventionniste », de « néocolonial » et de « pro-impérial » après que son ambassadrice, Christine Pirenne, ait déclaré que le gouvernement néerlandais renonçait à soutenir financièrement la construction d’un centre hospitalier au Nicaragua dans le cadre de la coopération des Pays-Bas avec ce pays .