Les USA et la Corée du Sud tirent des missiles balistiques en réponse au tir de Pyongyang

En réponse au tir hier mardi par l’armée nord-coréenne d’un missile balistique au-dessus du Japon, les forces armées de la Corée du Sud et des Etats-Unis ont lancé ce mercredi quatre missiles sol-sol vers des cibles en mer.
Selon l’état-major interarmées sud-coréen, les armées sud-coréenne et américaine ont tiré chacune deux missiles balistiques à courte portée ATACMS «pour frapper avec précision une cible virtuelle» vers la mer du Japon.
Hier mardi, des avions de combat sud-coréens et américains avaient déjà mené des exercices de frappe de précision, selon Séoul, avec le largage de bombes sur une cible virtuelle dans la mer Jaune par deux avions de combat sud-coréens F-15K.
Tout en rappelant qu’ils étaient prêts à négocier avec le leader nord-coréen Kim Jong-un sans conditions préalables la dénucléarisation de son pays, le porte-parole du Conseil national de sécurité des Etats-Unis, John Kirby a indiqué que les tirs de missiles de ce mercredi avaient pour objectif de répondre aux provocations de la Corée du Nord, de s’assurer de la possibilité de démontrer les capacités américaines et sud-coréennes et s’assurer que les capacités militaires étaient prêtes.
Hier mardi, un missile balistique à portée intermédiaire (IRBM) nord-coréen avait survolé le Japon, une première en cinq ans qui avait conduit Tokyo à activer son système d’alerte et à demander aux habitants de certaines régions de se mettre à l’abri.
Ce tir était le cinquième en dix jours. La Corée du Nord, qui a adopté une nouvelle doctrine rendant «irréversible» son statut de puissance nucléaire, a intensifié cette année ses tirs et a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017.
Avec environ 28.500 soldats américains stationnés en Corée du Sud pour l’aider à se protéger de son voisin, Séoul, Tokyo et Washington ont récemment multiplié les manœuvres militaires conjointes, organisant le 30 septembre les premiers exercices trilatéraux anti sous-marins en cinq ans, quelques jours après des manœuvres à grande échelle des forces navales américaines et sud-coréennes au large de la péninsule.