Vers une réduction de la production mondiale de pétrole

Pour sa rencontre de ce mercredi à Vienne, l’OPEP+, la réunion des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), menés par l’Arabie saoudite, et de leurs dix partenaires conduits par la Russie, devrait discuter d’une baisse significative des quotas de production de pétrole pour soutenir un marché chancelant.
Cette réunion à Vienne est la première qui se tient en présentiel depuis mars 2020, après de longs mois de visioconférence. Décidée à la dernière minute, elle alimente les rumeurs de coupes franches face aux craintes de récession.
Car, pour les marchés, l’issue de la réunion ne fait plus aucun doute. Les analystes estiment que les marchés s’attendent à une réduction importante des objectifs de production, supérieure à un million de barils par jour, ce qui représente 1% de la production mondiale.
Selon l’agence Bloomberg, les participants à la réunion de ce mercredi, discutent même d’une réduction d’environ deux millions de barils par jour à partir de novembre prochain.
Il s’agirait de la baisse la plus importante depuis les coupes historiques de près de 10 millions de barils décidées au printemps 2020, devant l’effondrement de la demande liée à la pandémie de Covid-19, une perspective qui a fait bondir en début de semaine les cours de l’or noir.
L’objectif de cette baisse est donc de faire remonter les cours de l’or noir qui ont reculé ces derniers mois en raison des craintes d’une baisse de la demande liée au ralentissement des grandes économies de la planète.
En anticipant une éventuelle récession, cette baisse permettrait aux pays de l’OPEP+ d’éviter une éventuelle accumulation de stocks et donc des prix du pétrole bas. En septembre déjà, le cartel avait légèrement abaissé son objectif de 100.000 barils/jour, et s’était dit prêt à en faire plus.
Mais cette réduction représenterait un revers pour les pays occidentaux qui multiplient les efforts afin d’éviter une crise énergétique en hiver, d’endiguer l’inflation et la flambée des prix à la pompe affectant sérieusement le portefeuille des consommateurs.