Au cours d’un programme télévisé, un secrétaire d’Etat a fait savoir que sa rémunération variait entre 14.000 et 15.000 euros par mois, ce qui est loin d’être exact, mais elle a quand même soulevé un tollé au sein de la population en ces temps d’inflation et de régression du pouvoir d’achat des citoyens.
Tout a commencé le 25 septembre dernier sur le plateau de la chaîne de télévision «RTL-TVI» dans son émission «C’est pas tous les jours dimanche». Invité, le secrétaire d’Etat à la Digitalisation, chargé de la Simplification administrative, de la Protection de la vie privée et de la Régie des bâtiments, Mathieu Michel, est questionné sur ses émoluments.
«Un ministre gagne entre 14.000 et 15.000 euros, quelque chose comme ça», a-t-il affirmé sur un ton d’hésitation. « Et il vous reste combien en net, pour être clair ?», a poursuivi le présentateur. Et ce responsable belge d’affirmer : «C’est le net !».
Il n’en fallait pas plus pour faire réagir les téléspectateurs, dont bon nombre ont jugé un net à 15.000 euros exagéré, même si cette somme comprend les avantages en nature, à l’instar de la voiture de fonction. Pourtant, la véritable rémunération d’un ministre avoisine les 11.000 euros net en Belgique.
Cette bourde de Mathieu Michel a reflété l’image d’une classe politique gracieusement rémunérée mais qui semble ignorer complètement les difficultés des citoyens belges qui sont confrontés à une forte augmentation du coût de la vie, l’inflation se chiffrant à 11 % à peu près.
Afin de calmer les esprits, le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a proposé à ses ministres de diminuer de 8 % leurs émoluments. Cela ne va faire épargner que 456.000 euros par an au trésor public alors que l’exécutif belge cherche à économiser 4 milliards d’euros dans le prochain budget.