Le train de la régionalisation qui s’est fait tant attendre, se met en fin en branle avec l’adoption en conseil des ministres, présidé jeudi par le roi Mohammed VI, des projets de lois organiques destinés à cristalliser les dispositions de la Constitution sur la régionalisation avancée.
Trois projets de lois organiques ont été adoptés et portent sur les régions, les communes, les provinces et préfectures. Des entités auxquelles sont dévolues la mission de consacrer la participation des élites locales dans la gestion de la chose publique et la bonne gouvernance locale. Mais au sein de toutes ces structures territoriales, la régionalisation avancée fait l’objet d’une attention particulière des pouvoirs publics.
De grands espoirs sont en effet fondés dans la régionalisation pour la modernisation des structures de l’Etat et la promotion d’un développement régional intégré. Le roi Mohammed VI avait confié cette question à une Commission Consultative spécialement chargée de la régionalisation.
Parmi les objectifs de la régionalisation, celui de jeter les bases de la gestion démocratique aux niveaux local et régional, en plus de permettre l’émergence de pôles économiques, sociaux et culturels régionaux. La nouvelle structure régionale devrait certainement être marquée de l’empreinte des spécificités de la région, mais elle serait néanmoins mieux intégrée dans l’ensemble national.
Les enjeux sont importants et portent sur un domaine sensible, ce qui explique peut-être tout le temps mis à laisser mûrir les choses. Car la régionalisation suppose au préalable de délimiter les compétences propres aux entités régionales et celles des autres collectivités territoriales, en plus des compétences partagées avec l’Etat.
Elle demande également de définir leurs sources de financement, le régime financier et le contrôle financier et administratif qui leur est appliqué. Sans oublier le statut et les attributions des conseils, des présidents et des élus…