L’Algérie a annoncé une forte augmentation de son budget militaire en le portant à 22,7 milliards de dollars, dans la loi de finances de l’exercice 2023. Le parlement algérien devra se prononcer fin novembre, sur ce projet de budget.
Il est à noter que, depuis 2004, le budget militaire de ce pays maghrébin avoisinait, en moyenne les 10 milliards de dollars par an. Les autorités algériennes ont donc décidé de doubler la mise en une seule année, alors que l’Algérie faisait déjà partie des 30 principaux budgets des armées à l’échelle mondiale.
C’est dans un contexte tendu avec son voisin marocain que l’Algérie a décidé de porter son budget militaire à plus de 22 milliards de dollars. A propos, ces deux pays limitrophes ne s’entendent pas sur le dossier du Sahara dans lequel le régime algérien ne ménage aucun effort aux plans diplomatique, militaire et financier, pour soutenir les revendications séparatistes du front Polisario qui est logé depuis 1975 dans le sud-ouest du territoire algérien.
Pour sa part, le Maroc s’est également doté de plus de moyens militaires, avec un budget des armées de plus de 4,3 milliards de dollars pour l’année 2022, ce qui constitue une première dans son histoire. Le Royaume a acquis des drones et des missiles auprès de la Turquie, de la Chine et d’Israël, devenu un de ses fournisseurs d’armes.
Le projet de loi de finances, adopté ce mercredi par le conseil de gouvernement, a alloué au département de la Défense nationale, environ 120 MMDH (environ 12MM$) contre presque 116 MMDH une année auparavant.
Ce budget devrait permettre aux Forces Armées Royales (FAR) de poursuivre son programme de modernisation de ses différentes unités avec l’acquisition d’armements sophistiqués, d’autant que le contexte régional, notamment le harcèlement des milices du Polisario depuis Tindouf, lui impose de s’engager dans une inévitable course à l’armement.