A l’approche d’un congrès décisif de l’ANC (Congrès National Africain), parti au pouvoir en Afrique du Sud, l’ancien chef d’Etat, Jacob Zuma s’en est sévèrement pris à son successeur, Cyril Ramaphosa qu’il a qualifié de « corrompu ».
« Le président est corrompu . Il a commis une trahison», a affirmé l’ex-dirigeant sud-africain samedi dernier en commentant pour la première fois, des accusations d’après lesquelles Cyril Ramaphosa serait impliqué dans une mystérieuse affaire de cambriolage dans l’une de ses résidences privées, où a été découverte une grosse somme d’argent en devises étrangères dont l’origine n’est pas connue.
«Aucun président ne devrait gérer des affaires privées quand il est en fonction», a ajouté Jacob Zuma lors d’un point de presse à Johannesburg. Pour rappel, lui-même a été poussé à démissionner de la magistrature suprême en 2018, car fragilisé par des nombreux scandales financiers et des accusations qui pèsent sur lui pour corruption.
Une commission indépendante a été mise sur pied le mois dernier par le Parlement sud-africain pour mener des investigations sur cette affaire de cambriolage qui perturbe, depuis quelques mois, le mandat du président Ramaphosa, soupçonné de blanchiment d’argent sale et de corruption. Les conclusions de cette enquête pourraient mener à un possible vote pour sa destitution au niveau du Parlement.
Le chef d’Etat sud-africain est accusé d’avoir caché aux forces de l’ordre et à l’administration fiscale un cambriolage remontant à 2020 dans l’une de ses demeures privées, lors duquel de grosses sommes en liquide ont été trouvées dans du mobilier par des cambrioleurs qui les a soudoyés pour acheter leur silence.