Face aux craintes des partisans du candidat vainqueur de la présidentielle au Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, de voir son adversaire le président sortant Jair Bolsonaro, contester les résultats du vote, avec toutes les retombées catastrophiques que cela pourrait entrainer dans le pays, le camp du dirigeant d’extrême-droite bloque des voies partout sur le territoire national.
Les mesures de sécurité ont été renforcées «de façon préventive» à Brasilia, non loin de la Place des Trois Pouvoirs, qui abrite le Palais présidentiel, la Cour suprême et le Parlement, en prévision d’une éventuelle descente des partisans de Bolsonaro qui été battu de justesse par Lula (50,9 % – 49,1 %).
Depuis l’annonce des résultats du scrutin, le président brésilien, qui se maintiendra à son poste jusqu’à la passation de pouvoir le 1er janvier prochain, s’est cloîtré dans sa résidence officielle d’Alvorada à Brasilia sans féliciter son rival ni même faire la moindre déclaration.
Il s’était présenté lundi dans la matinée au Palais du Planalto, le siège de la présidence, avant de rentrer dans sa résidence au cours de l’après-midi, rapportent certains médias locaux.
Le président brésilien élu s’était dit «inquiet» dimanche face au silence de son rival, rappelant que Jair Bolsonaro avait, à plusieurs reprises, menacé de contester les résultats au cas où il n’était pas réélu.
Par anticipation, Lula avait appelé de tous ses vœux dimanche que «le gouvernement (sortant) soit civilisé» et comprenne qu’«il est nécessaire de faire une bonne passation du pouvoir».