Craintes d’une attaque militaire de l’Iran contre l’Arabie saoudite

Le Wall Street Journal a révélé mardi soir que l’Arabie saoudite a partagé des renseignements avec les Etats-Unis indiquant que l’Iran pourrait attaquer de façon «imminente» le Royaume saoudien. 

Citant des représentants américains et saoudiens, le quotidien américain affirme que, suite à ce transfert d’informations, les Etats-Unis et des pays de la région ont augmenté le niveau d’alerte de leurs forces militaires

Cette attaque de la part de l’Iran viserait des cibles situées dans le royaume wahhabite ainsi qu’à Erbil, capitale du Kurdistan irakien. Selon le Wall Street Journal, une potentielle attaque de l’Iran contre le Royaume saoudien serait tactique du régime de Téhéran pour détourner l’attention braquée sur les manifestations en Iran. 

L’Arabie saoudite, qui est impliquée dans la guerre au Yémen à travers une coalition arabe appuyant les forces gouvernementales de Sanaa, a subi des attaques répétées lancées depuis le territoire voisin par les houthis, soutenus par Téhéran. 

De son côté, Erbil, qui abrite des opposants kurdes iraniens et où Washington dispose d’une base militaire, a déjà été la cible d’attaques menées par le régime iranien à la fin de septembre dernier, à l’aide de douzaines de missiles balistiques et de drones armés. 

Le Conseil national de sécurité de la Maison Blanche a déclaré à l’agence de presse Reuters être « préoccupé » par la potentielle menace, indiquant que « Washington était en contact constant avec les Saoudiens », et que les Etats-Unis n’hésiteront pas à agir pour défendre leurs intérêts et leurs partenaires dans la région.  

L’Iran est secoué par une vague de protestations inédites organisées suite à la mort de Mahsa Amini, jeune kurde de 22 ans, décédée le 16 septembre, trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs. 

Ces manifestations sont dénoncées par les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, qui a accusé l’Occident d’être à la manœuvre et le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot dans les grandes politiques de l’Etat, avait accusé à plusieurs reprises les Etats-Unis, Israël et leurs « agents (dont l’Arabie saoudite) d’avoir fomenté le mouvement de contestation.