Le chef du gouvernement a préféré réagir rapidement avant que la rumeur n’enfle. La décompensation ne devrait donc pas toucher le gaz butane dont le prix sera maintenu à son niveau actuel, du moins dans le court terme.
Car si Abdelilah Benkirane a momentanément levé la frayeur des citoyens affolés à l’idée de voir le prix de la chère bonbonne s’envoler, il a laissé la porte entrouverte. Le gouvernement examine bien les moyens de passer à la décompensation du gaz butane, a-t-il expliqué, mais pas avant d’avoir trouvé les moyens d’aider les familles en situation de précarité.
Ainsi, sans écarter totalement la suppression de la subvention à l’avenir, le chef du gouvernement affirme que la décompensation du gaz butane n’est pas à l’ordre du jour dans l’immédiat. Cette prudence inhabituelle de la part du chef du gouvernement a certainement une raison : 2015 est en effet une année hautement électorale. Il serait donc périlleux de faire courir des risques inutiles au PJD en termes d’image auprès des électeurs.
Il a même accusé des parties interéssées d’être derrière la prolifération de cette rumeur. Une situation compréhensible dans une phase pré-électorale où tous les partis essaient de tirer les marrons du feu. Les islamiste du PJD ne dérogent pas à la règle d’ailleurs. Ils trouvent même légitime de s’approprier des initiatives à caractère social, qui seront de toutes façons payées par l’argent du contribuable.
C’est le cas du soutien financier aux nécessiteux qui est le bienvenu pour aider de larges catégories à se maintenir à flot. Pour autant, est-il innocent de donner à ce moment précis un coup d’accélérateur au projet consistant à accorder une aide directe aux veuves dans le besoin ? Il s’agit tout de même de quelque 300 000 candidates à l’aide directe.