Le gouvernement algérien va réserver dans son budget 2023, plus de 22 milliards de dollars à la défense, d’après le projet de loi de finances adoptée mardi par l’Assemblée populaire nationale (APN). Cette ligne budgétaire a plus que doublé en comparaison à celle du précédent exercice financier qui était de l’ordre de 9 milliards de dollars.
La défense va demeurer le poste budgétaire le plus important, juste devant les finances, dont l’allocation s’élève à plus de 21 milliards de dollars.
Cette augmentation budgétaire de la défense a été décidée dans un contexte très tendu avec le Maroc.
A propos, l’Algérie qui appui sur tous les plans, les thèses séparatistes du front Polisario installé au sud de son territoire, a rompu ses relations diplomatiques avec son voisin chérifien depuis août 2021 à cause, entre autres, de profondes divergences sur une partie du Sahara marocain.
Le régime algérien qui se meut selon les caprices de ses généraux, maintient fermées ses frontières avec le Maroc qu’il tente en vain de l’isoler de son voisinage africain et sud-européen.
Le bond des cours des hydrocarbures (gaz et pétrole), dont l’Algérie est un exportateur majeur en Afrique, a rendu possible le financement du budget de la défense et d’augmenter les achats d’armements notamment de fabrication russe.
«La hausse des prix des hydrocarbures contribue à renforcer la reprise de l’économie algérienne suite au choc de la pandémie. Les recettes exceptionnelles provenant des hydrocarbures ont atténué les pressions sur les finances publiques et extérieures», a estimé lundi une mission du Fonds Monétaire International (FMI), qui a effectué du 6 au 21 novembre une visite à Alger.