Le budget de l’agence spatiale européenne fixé à 17 milliards d’euros pour les 3 prochaines années

Les représentants des Etats membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) ont décidé de doter cette agence d’un budget de 16,9 milliards d’euros, pour les trois prochaines années (2023-2025), en augmentation de 17% par rapport au précédent budget. 

Cette décision a été prise à l’issue de deux jours d’intenses négociations à Paris par les ministres chargés des dossiers spatiaux des 22 pays membres de l’organisation réunis en conseil ministériel pour définir son budget et ses programmes d’action pour les trois prochaines années. 

Cette contribution est destinée à financer les programmes d’exploration spatiale (2,7 milliards d’euros), d’observation de la Terre notamment pour mesurer et surveiller le changement climatique (2,7 milliards) ou encore les lanceurs spatiaux. 

L’ESA demandait une hausse de 25% de son budget pour un total de 18,5 milliards d’euros avec l’objectif, selon son directeur général, l’Autrichien Josef Aschbacher, de ne pas manquer le train en marche, dans un secteur très compétitif dominé par les Etats-Unis et la Chine. 

Le budget voté, en hausse malgré un contexte marqué par une crise financière, une crise de l’inflation, une crise de l’énergie, et un Covid dont les effets se font toujours sentir, va permettre de sécuriser les principaux programmes de l’ESA, notamment en matière de missions scientifiques, de télécommunication, ou encore de navigation par satellite. 

Il  permet notamment de sécuriser les 200 millions d’euros de surcoûts dus au report d’un an du lancement inaugural de la nouvelle fusée Ariane-6 et de valider le projet qui concerne Argonaut, un cargo automatisé capable d’envoyer de lourdes charges vers la Lune. Les premières études vont pouvoir commencer et un premier lancement est attendu au début de la décennie 2030. 

Le Conseil des ministres s’est également accordé pour sauver la mission ExoMars, un projet très ambitieux qui prévoit d’envoyer le rover Rosalind Franklin vers la planète rouge pour y dénicher et étudier d’éventuelles traces de vie antérieure.