Au moins douze morts dans une nouvelle attaque de djihadistes présumés au Nord du Burkina Faso

Au moins douze personnes, en grande partie des supplétifs civils de l’armée, ont été tuées dans la soirée de mercredi dernier lors d’une nouvelle attaque de djihadistes présumés dans la localité de Boala au Centre-nord du Burkina Faso.

Des habitants qui s’exprimaient sous couvert de l’anonymat, ont confié à la presse que, cette soirée-là, «des individus armés ont mené une attaque contre les populations de Boala», dans la région du Centre-Nord, « tuant au moins douze personnes ».

Ils ont précisé que les victimes sont « presque toutes des Volontaires pour la défense de la patrie » (VDP), des supplétifs civils de l’armée burkinabè. Plusieurs blessés ont été évacués au centre médical de Boulsa », le chef-lieu de la province de Namentenga située dans cette région.

Un responsable régional des VDP a confirmé, sous couvert de l’anonymat, que «plusieurs terroristes ont été neutralisés par les volontaires après plus de deux heures de combats».

Cette nouvelle attaque est la quatrième signalée depuis le 4 décembre dans le pays. Dimanche 4 décembre, une attaque de djihadistes présumés à Bittou, une ville burkinabè proche des frontières du Ghana et du Togo a coûté la vie à six civils dont quatre enseignants. Et lundi et mardi, 5 et 6 décembre dans la même région du Centre-Nord, au moins neuf civils sont morts lors de l’attaque d’un village et d’un convoi de commerçants.

Depuis 2015, le Burkina Faso est régulièrement endeuillé par des attaques armées de djihadistes, de plus en plus fréquentes qui ont fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers.

Les djihadistes occupent environ 40% du territoire burkinabé et les attaques de groupes liés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda visant des militaires et des civils se sont multipliées des derniers mois, essentiellement dans le nord et l’est du pays.

Le capitaine Ibrahim Traoré, auteur d’un coup d’Etat militaire le 30 septembre, le deuxième en huit mois, et qui a été investi le 21 octobre président de la transition par le Conseil constitutionnel, s’est donné pour objectif «la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes».