Semaine cruciale pour le président sud-africain Ramaphosa épinglé pour un scandale financier

Cette semaine s’annonce cruciale pour le chef d’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa qui se trouve empêtré dans un scandale financier et de corruption, et risque d’être l’objet d’une procédure de destitution devant être lancée normalement ce mardi 13 décembre et ce à l’approche d’un vote de sa formation politique appelée à lui ouvrir la porte pour un second mandat à la tête du pays.

Il est reproché à Cyril Ramaphosa, 70 ans, d’avoir essayé de cacher aux forces de l’ordre et à l’administration fiscale un cambriolage remontant à 2020 dans une de ses fermes, où les voleurs ont dérobé 580.000 dollars en devises étrangères dissimulés dans un canapé. Jusqu’à présent, aucune charge n’a été retenue contre le dirigeant sud-africain, la police poursuit encore ses investigations.

Le Parlement doit se prononcer aujourd’hui sur une éventuelle procédure de destitution, soit trois jours avant le congrès de l’ANC, parti au pouvoir en Afrique du Sud, qui doit désigner son prochain candidat et probable futur président de la République si cette formation politique gagne les élections générales de 2024.

Auparavant Cyril Ramaphosa doit disputer la présidence de l’ANC dans un duel l’opposant à son ex-ministre de la Santé, Zweli Mkhize, 66 ans. Perturbé depuis des mois par ce scandale de malversation, le président sud-africain s’est montré très confiant ces derniers jours, jaugeant même sa popularité au cours d’un récent déplacement au Cap.

A l’instar de son prédécesseur Jacob Zuma qui lui aussi est éclaboussé par de nombreuses affaires de corruption, Ramaphosa espère compter sur le soutien de ses pairs au sein du Congrès National Africain qui jouit d’une majorité confortable  au parlement qui lui permet d’assurer l’impunité à ses leaders souvent pointés du doigt par la justice.