L’Ukraine a dénoncé des frappes « massives » de missiles russes contre ses infrastructures qui ont, selon elle, fait trois morts et provoquent des coupures de courant dans la plupart de ses régions à la veille du Nouvel An.
Dans son allocution quotidienne sur Internet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé hier jeudi dans la soirée qu’il y a des coupures de courant dans la plupart des régions d’Ukraine, que la situation est « particulièrement difficile » dans la région de Kyiv et dans la capitale même, dans celle Lviv, en Transcarpatie et à Vinnytsia, dans l’ouest, ainsi qu’à Odessa, Kherson et ses environs, dans le sud du pays.
Peu avant cette déclaration du président ukrainien, son ministre de l’Intérieur Denys Monastyrskyi avait déclaré que les frappes russes ont fait « trois morts et six blessés, dont un enfant ».
Selon l’armée ukrainienne, 54 des 69 missiles de croisière tirés hier jeudi par la Russie ont été abattus, de même que onze drones Shahed, de fabrication iranienne. Mais, selon l’opérateur Ukrenergo, les tirs qui ont touché leurs cibles ont provoqué de nouveaux dégâts sur un réseau électrique déjà très endommagé par près de trois mois de bombardements.
Après une série de revers militaires sur le terrain, le Kremlin a changé de tactique et commencé en octobre à frapper régulièrement les transformateurs et centrales électriques de l’Ukraine. Les coupures de courant se sont multipliées alors que des millions de civils ukrainiens vivent déjà depuis des semaines, en plein hiver, avec une électricité rationnée et des problèmes de chauffage.
Lviv, la grande ville de l’ouest de l’Ukraine était hier jeudi à 90% privée d’électricité. Dans la région du même nom, 282 localités étaient également sans courant. A Kyiv, 40% des habitants étaient sans électricité dans la journée.
Le président russe Vladimir Poutine, qui présente son invasion de l’Ukraine comme « une nécessité », assurant que l’Occident se servait de l’Ukraine comme d’une tête de pont pour menacer la Russie, a justifié cette tactique de frappes massives affectant des millions de civils, en réponse selon lui à des attaques ukrainiennes contre des infrastructures russes.