Brésil : Lula prend déjà certaines mesures d’envergure peu après son investiture

A peine investi dans ses fonctions de président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva a annoncé des premières mesures sociales et environnementales afin de réparer la situation dans le pays.

En parlant de la montée de l’extrême pauvreté et du retour de la faim, le nouveau dirigeant brésilien n’a pas pu retenir ses larmes. « La faim est fille de l’inégalité … L’inégalité diminue notre pays aux dimensions continentales en le divisant en parties qui ne se reconnaissent plus. D’un côté une portion qui a tout, de l’autre une foule qui manque de tout, et une classe moyenne qui s’appauvrit année après année du fait des injustices du gouvernement », a déploré l’icône de la gauche brésilienne.

Pendant la transition, Lula avait rencontré à plusieurs reprises les élus de centre et de droite, qui constituent la majorité au Congrès, de sorte à disposer de marges de manœuvre financière. 

Le Parlement a ainsi validé un amendement constitutionnel (PEC) qui permet au chef d’Etat de soutenir financièrement durant un an, ses engagements de campagne, nonobstant le plafonnement des dépenses publiques.

En dehors de la « bolsa familia » de 110 euros versée chaque mois aux foyers les plus modestes, le président brésilien pourrait aussi hausser le salaire minimum. Il a également prolongé de 60 jours les baisses d’impôts sur les carburants dans l’objectif de faire chuter les prix à la pompe.

Lula a également signé un décret suspendant pour une durée de deux mois les nouveaux enregistrements d’armes et de munitions pour les chasseurs, collectionneurs et tireurs sportifs. Sous son prédécesseur, cette catégorie de population avait pourtant triplé son arsenal. 

Le dirigeant de gauche a aussi signé plusieurs décrets ayant pour objectif de renforcer la protection de l’Amazonie, alors que le taux moyen de déforestation a bondi de 75 % en l’espace d’une décennie.