Brésil : La position de Lula renforcée après l’attaque des institutions étatiques à Brasilia

En voulant empêcher le nouveau président de diriger et en vandalisant des institutions étatiques le 8 janvier dernier à Brasilia, les pro-Bolsonaro ont finalement renforcé la position de Luiz Inacio Lula da Silva, jugent les analystes. 

Plus de 4.000 partisans de l’ex-président Jair Bolsonaro, qui contestent la victoire de l’icône de la gauche brésilienne au second tour de l’élection présidentielle de fin octobre dernier, ont profité du fait que le nouvel exécutif était en pleine investiture pour secouer la capitale. 

Une semaine après l’entrée en fonction du dirigeant brésilien, ils ont envahi et pillé le palais présidentiel du Planalto, la Cour suprême et le Congrès.

«Il est clair que les événements (du 8 janvier dernier) ont eu l’effet inverse» de ce qui était recherché, juge Maura Goulart, enseignante de sciences politiques à l’Université fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ), assurant que «Lula en sort sans aucun doute renforcé. Ces assauts ont créé un climat d’union nationale pour la défense de la démocratie».

En effet, quelques heures après l’attaque des sièges des trois institutions, le président brésilien Lula descendait la rampe du palais présidentiel en compagnie des chefs du Sénat, de la Chambre des députés, de la Cour suprême et des gouverneurs pour gagner la place des Trois-Pouvoirs. En chœur, ils y ont répété que la démocratie ne vacillerait pas dans leur pays.