La Russie produit ses premières torpilles nucléaires

Citant une source de défense non identifiée, l’agence de presse russe TASS a rapporté en début de semaine que la Russie a produit les premières charges nucléaires pour les torpilles Poséidon qui seront installées sur le sous-marin nucléaire Belgorod. 

Selon TASS, « les premières charges de munitions Poséidon ont été fabriquées, et le sous-marin Belgorod les recevra dans un avenir proche ». 

Dans un discours de 2018, le président russe Vladimir Poutine décrivait les torpilles Poséidon comme étant un nouveau type d’arme nucléaire stratégique, à portée illimitée et pouvant fonctionner à des profondeurs extrêmes et à une vitesse bien supérieure à celle des sous-marins ou autres torpilles existantes. 

Le journal français Le Parisien, indique que ces torpilles, avec leurs 24 mètres de long, 2 de diamètre et leurs 100 tonnes sur la balance, auraient une portée de 10 000 kilomètres et pourraient, en théorie, provoquer des tsunamis d’une ampleur effrayante en frappant les côtes ennemies.  

Et avec le sous-marin nucléaire K-329, baptisé Belgorod, nom d’une ville russe proche de la frontière avec l’Ukraine, Vladimir Poutine peut se targuer de posséder le plus long sous-marin au monde avec une longueur de 184 mètres. 

Lors de sa présentation, Nikolaï Evmenov, amiral de la marine russe, avait affirmé que le sous-marin offrait à la Russie de nouvelles opportunités pour la conduite de diverses études, d’expéditions scientifiques et d’opérations de sauvetage dans les zones les plus reculées du monde. 

Ce sous-marin est aussi présenté comme pouvant réaliser des « missions spéciales ». En plus de tenir une position menaçante et dissuasive, il peut déployer de plus petits sous-marins capables par exemple de mener des missions de sabotage comme couper des câbles de télécommunication ou d’électricité sous l’eau. Selon plusieurs experts, le Belgorod pourrait progresser dans les eaux de l’Atlantique.