L’armée israélienne et des combattants palestiniens de la bande de Gaza se sont livrés à des affrontements à coups de missiles ce jeudi avant l’aube, moins de 36 heures après une visite du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken venu plaider pour une désescalade. Ces affrontements ont eu lieu entre 2h30 et 3h30, et sont restés limités. Les services de secours n’ont fait état d’aucune victime de part et d’autre.
Selon des sources de sécurité locales palestiniennes, les frappes israéliennes ont touché un centre d’entraînement des Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, dans le camp de réfugiés d’al-Maghazi, au Centre de la bande de Gaza, et un autre au Sud-ouest de la ville de Gaza.
Selon le Tsahal, des avions de combat israéliens ont « frappé un centre de production et de stockage de matières premières chimiques utilisées pour une ligne de production de roquettes » appartenant au Hamas et « un centre de fabrication d’armes », tous deux situés dans le centre de la bande de Gaza, micro-territoire de 2,3 millions d’habitants palestiniens sous blocus israélien depuis la prise du pouvoir à Gaza par le mouvement Hamas en 2007.
Entre ces deux séries de frappes rapportées par les sources locales palestiniennes, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), groupe armé palestinien laïc, a revendiqué un tir de barrage de roquettes en réponse à l’agression sioniste », provoquant le déclenchement des sirènes d’alerte à Sdérot, ville du sud d’Israël proche de la bande de Gaza. De leur côté, les Brigades al-Qassam ont indiqué avoir riposté aux frappes israéliennes en tirant « des missiles à partir du sol ».
Les frappes aériennes israéliennes étaient attendues après le tir hier mercredi à la tombée de la nuit d’une roquette palestinienne, interceptée par le système de défense antiaérienne, Israël ayant l’habitude de ne pas laisser de telles attaques sans réponse.