Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a achevé hier mardi sa visite d’amitié et de travail à Bamako, au cours de laquelle il a promis l’aide de son pays au Mali et aux pays du Sahel dans leur lutte contre les groupes armés, le terrorisme et l’insécurité.
Au cours de son séjour de moins de 24 heures au Mali, le chef de la diplomatie russe a eu une séance de travail avec son homologue malien Abdoulaye Diop et a été reçu par le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta.
Lors d’une conférence de presse à Bamako, le chef de la diplomatie russe a vanté à plusieurs reprises, la nouvelle alliance annoncée entre son pays et le Mali, dans le cadre de la lutte contre le djihadisme, et a également promis au Mali la poursuite du soutien militaire de son pays.
Pour rappel, Moscou livre depuis bientôt deux ans, au Mali d’importants matériels militaires et dépêché sur place des centaines d’hommes, officiellement des instructeurs, mais considérés par plusieurs pays occidentaux comme des mercenaires de Wagner, un groupe de sécurité privé aux pratiques décriées.
Mais la Russie voit plus grand pour la région et entend également aider d’autres pays du Sahel comme la Guinée-Conakry, le Burkina Faso ou encore le Tchad, et même au-delà, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité.
Si Sergueï Lavrov, qui a décrié les « approches néocoloniales » des pays Occidentaux, n’a pas donné plus de détails sur la question. Son pays devrait dévoiler sa nouvelle politique africaine lors du prochain sommet Russie-Afrique qui se tiendra en juillet prochain à Saint-Pétersbourg en Russie.
La visite de Sergueï Lavrov dans ce pays en proie à la violence djihadiste et à une profonde crise multidimensionnelle concrétise le rapprochement opéré par les colonels maliens depuis 2021, en même temps qu’à l’image du Burkina Faso, ils rompaient l’alliance militaire avec la France et ses partenaires.