La justice algérienne condamne Saïd Bouteflika à 12 ans de réclusion ferme

Déjà en prison après des condamnations dans diverses affaires, Saïd Bouteflika, le frère cadet du défunt ex-président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a écopé mercredi d’une nouvelle peine ferme de 12 ans de réclusion pour «corruption et recel de revenus de corruption», rapporte la presse locale.

L’ancien président du patronat algérien, Ali Haddad, et Ahmed Mazouz, un ex-oligarque pendant la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, qui font partie des co-accusés de Saïd Bouteflika, ont été condamnés à la même peine. 

Par ailleurs, la justice algérienne a condamné à 15 ans de prison ferme l’ancien grand patron du secteur automobile, Mahieddine Tahkout, l’un des businessmen les plus puissants de l’ère Bouteflika (1999-2019), d’après le site d’information Interlignes.

En outre, le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, a infligé une peine ferme de 10 ans de prison aux frères Kounifef, trois ex-magnats qui font partie d’une famille très proche de Saïd Bouteflika. 

Rappelons qu’en juin dernier, Saïd Bouteflika avait été condamné à une peine de huit ans de réclusion pour corruption. Suivant la législation algérienne, les peines de prison ne sont pas cumulables. Seule la peine la plus sévère est purgée.

Après l’éviction d’Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril 2019, sous pression du mouvement populaire de contestation du Hirak et des forces armées, la justice algérienne a initié diverses investigations sur des affaires impliquant ses proches, dont un bon nombre, ont été déjà condamnés à de lourdes peines carcérales.