Airbus affiche un bénéfice net record en 2022

L’avionneur européen Airbus a annoncé ce jeudi, avoir réalisé un bénéfice net de 4,2 milliards d’euros en 2022, un chiffre qui constitue un nouveau record  en dépit des difficultés d’approvisionnement chez ses sous-traitants. 

Le bénéfice net d’Airbus grimpe de 1% sur un an. Son chiffre d’affaires a grimpé de 13%, à 58,9 milliards d’euros, reflétant la croissance du nombre d’appareils livrés, mais aussi l’impact du dollar fort, les avions étant facturés dans cette devise. Les revenus dégagés par les divisions Airbus Helicopters et Airbus Defense and Space sont eux aussi en hausse, respectivement de 8% et 11%. 

Pourtant, l’avionneur européen a rencontré des difficultés pour augmenter sa production comme il l’avait prévu en raison de difficultés d’approvisionnement chez ses fournisseurs. 

Le groupe Airbus n’a en effet livré que 661 appareils l’an passé au lieu des 720 planifiés à l’origine, et compte dorénavant en livrer 720 à ses clients en 2023. Dans un communiqué de presse, le président exécutif d’Airbus, Guillaume Faury a reconnu que cet objectif est un moyen de «s’adapter» aux capacités de ses fournisseurs à le suivre. 

Bien que décalé de quelques mois, Airbus maintient l’objectif ambitieux de livrer 65 monocouloirs de ses best-sellers de la famille A320 par mois d’ici la fin 2024 et 75 appareils par mois en 2026. Il entend également faire passer sa cadence mensuelle actuelle de trois A330 par mois à quatre en 2024. 

Avec la reprise du trafic aérien mondial, y compris les liaisons long-courriers, Airbus projette de «mener une étude de faisabilité avec les fournisseurs pour cibler une production mensuelle de 9 A350 à la fin 2025», un tiers de plus que la production actuelle. 

Affaiblie par la pandémie du coronavirus, la chaîne mondiale de fournisseurs de pièces et de matières premières, dont Airbus compte plus de 10.000, s’est retrouvée en difficulté pour suivre la remontée en cadence décrétée par l’avionneur, jonglant entre difficultés de recrutement, tensions sur l’approvisionnement dans certaines matières premières, perturbations de la logistique mondiale et crise énergétique engendrée par l’invasion en Ukraine.