Suite à l’avis favorable d’un médecin et de deux psychiatres, les autorités belges ont accordé le droit à l’euthanasie à Nathalie Huygens, une mère de famille en grande détresse psychologique après un viol en 2016.
Agée de 50 ans, cette Belge a été sauvagement violée en 2016, d’où son souhait de mourir. En janvier dernier, cette mère de deux enfants de 25 et 22 ans a légalement obtenu ce droit. Le médecin et les deux psychiatres qui ont statué sur sa situation ont jugé son état psychologique conforme aux critères pour accéder à l’euthanasie, autorisée en Belgique.
Lors d’une interview accordée au journal belge Het Laatste Nieuws, Mme Huygens confie que sa vie n’est plus la même depuis son viol. « La Nathalie que j’étais, une épicurienne, est morte le matin du 3 septembre 2016 », a-t-elle déclaré. Allée courir « très tôt » au cours de cette matinée, elle a rencontré, sur son itinéraire, un homme « au visage noir de colère », qui la pousse dans le fossé « avec une force énorme ».
Nathalie Huygens a crié, s’est débattu, mais son agresseur l’a violemment frappé à la mâchoire, avant de lui sommer de se calmer. L’ayant redressée, il l’a emmenée 100 mètres plus loin, avant de la violer et de la laisser pour morte.
A la suite d’une semaine d’hospitalisation, la survivante se sent capable de passer outre tout ça mais rien n’a plus jamais été pareil. « Je ne pouvais plus être avec ma famille. Je ne supportais plus que mon mari dorme avec moi, je ne supportais plus de manger à table avec eux. J’ai eu des crises de panique et d’anxiété, j’ai fini par avoir des pensées suicidaires et j’ai effectivement fait une tentative de suicide ».