Israël : 460 000 euros récoltés pour les victimes de la localité palestinienne de Huwara en Cisjordanie

Une semaine après l’expédition punitive menée par des colons israéliens dans la localité palestinienne de Huwara, dans le nord de la Cisjordanie occupée, un activiste israélien, Yair Fink, a lancé un appel aux dons pour indemniser les victimes. 

L’initiative lancée hier lundi, qui lui a permis de collecter en une journée, près d’un demi-million d’euros, mais cette campagne lui a valu un tollé de messages de haine sur les réseaux sociaux. 

Dimanche 26 février, des colons ont mené une véritable chasse à l’homme contre des Palestiniens dans la localité de Huwara, où des dizaines de maisons, de commerces et des véhicules ont été incendiés, des civils agressés à l’aveuglette et un Palestinien a été tué par balles. 

Ces colons entendaient alors venger la mort de deux jeunes Israéliens assassinés quelques heures plus tôt. Ces violences n’ont pas été condamnés par l’extrême-droite mais ont scandalisé de nombreux Israéliens. 

Yair Fink, un activiste israélien proche du parti travailliste, également officier de réserve dans l’armée israélienne et qui se définit comme «religieux» et «sioniste», a affirmé son opposition au terrorisme palestinien, mais également à l’extrémisme et au racisme à l’intérieur d’Israël. 

Au total, il a recueilli 460.000 euros auprès de 11.500 donateurs. Pour transférer ces fonds aux familles des victimes de Huwara, Yair Fink explique avoir noué des contacts avec des responsables locaux pour identifier les victimes palestiniennes et qu’une enquête sera menée sur les bénéficiaires pour éviter que des Palestiniens avec des casiers judiciaires puissent toucher une part de cet argent. 

Mais cette initiative, qui a reçu le soutien de nombreux Israéliens malgré le fait qu’elle intervient dans un contexte de recrudescence de la violence en territoire palestinien de la Cisjordanie occupée par Israël depuis la guerre des six Jours de 1967, a aussi valu à Yair Fink des injures, des menaces et des messages de haine en ligne et sur les réseaux sociaux pour son aide aux Palestiniens.