Syrie : Damas et l’ONU pointés du doigt dans l’échec de l’acheminement de l’aide aux sinistrés du séisme

Une commission d’enquête internationale mandatée par le Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU a dénoncé hier lundi le rôle des Nations unies et du gouvernement de Damas qui ont, tous les deux, échoué à venir en aide aux Syriens. 

La Commission souligne dans un rapport, que toutes les parties ont une part de responsabilité, après avoir échoué à obtenir un accord sur une pause immédiate des hostilités, et à faciliter l’acheminement de l’aide vitale par toutes les voies disponibles, aux populations des régions touchées par le tremblement de terre. 

La commission d’enquête internationale estime que le gouvernement syrien a possiblement entravé de manière délibérée la distribution de l’aide humanitaire pour la population locale, et que les agences humanitaires de l’ONU auraient pu agir sans attendre l’obtention de nouveaux points de passage, estimant qu’au regard de la loi, des circonstances exceptionnelles comme un tremblement de terre permettent des actions qui peuvent consister en des violations des frontières ou de la souveraineté d’un Etat. 

Le 6 février dernier, la Syrie et la Turquie ont été touchées par un séisme dévastateur et particulièrement meurtrier. La secousse de magnitude 7.8 suivie d’une autre neuf heures plus tard de magnitude 7.6 a tué près de 46 000 personnes et fait 105 000 blessés en Turquie, selon des bilans non définitifs. 

Et selon les autorités, près de 6 000 personnes ont aussi perdu la vie en Syrie. Bien que le bilan ait été beaucoup plus lourd côté turc, la Syrie a dû faire face à des difficultés de logistique particulière lorsque les secours ont voulu venir en aide à la population locale.